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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/46

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de me faire éprouver, me le rendait mille fois plus cher que jamais. Je ne sais quand j’aurais fini de m’occuper de lui, si ma tante, qui me cherchait depuis une heure, ne m’eût enfin aperçue. Julie, me dit-elle d’un ton fâché, que faites-vous donc là ? Je vous appelle depuis une heure. Assurément vous m’avez entendue ; tout le monde vous cherche, on ne sait ce que vous êtes devenue.

Ces paroles achevèrent de dissiper mon trouble. Je répondis à ma tante, sans me déconcerter, que, m’étant fatiguée en courant après des papillons, j’étais venue me reposer dans l’endroit où elle me voyait ; que le sommeil dans lequel j’étais plongée m’avait empêché de l’entendre, et que j’étais fâchée de l’avoir mise dans l’inquiétude. En