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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/468

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sait plus, devint un homme à bonnes fortunes ; je consentis à être sa confidente. À deux cents lieues on ne rougit pas d’un pareil rôle ; je lui avais promis d’avoir avec lui la même sincérité ; mais comme il pensait avoir été mon premier amant, j’eus la bonté de lui laisser croire que personne après lui ne pouvait plus toucher mon cœur.

Nous ne restâmes qu’un mois à Marseille ; la belle saison invitait à jouir des plaisirs de la campagne. Rosa brûlait de parcourir ses bois et ses prairies ; nous partîmes pour sa terre, séjour vraiment enchanteur, et nous passâmes quatre mois sans regretter un seul moment les plaisirs de Paris.

Nous recevions presqu’autant de monde que si nous eussions habité Marseille. Les fêtes charmantes que