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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/491

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J’eus bientôt le mortel déplaisir de me voir entièrement abandonnée de Versac. Caroline, à force de manége, parvint à me l’enlever. Pour la première fois je crus qu’on pouvait trouver un plaisir bien vif à se venger ; mais comme il ne s’offrit à mon imagination que des moyens extrêmes, je les rejetai avec horreur ; bientôt le hasard m’offrit l’occasion d’en tirer une vengeance aussi singulière qu’amusante, je résolus d’en profiter.

Il y avait cercle chez Rosa ; chacun racontait les nouvelles du jour. Versac ne tarda pas à être sur le tapis. Caroline s’affiche, pour ce fat, d’une manière indécente (dit une dame qui avait cherché vainement à plaire à Versac) ; elle l’avoue publiquement ; une fille ne se conduirait pas avec plus d’effronterie.