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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/492

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— Ah ! je suis sûre que ce sont des calomnies, reprit une autre en souriant d’un air fin ; Caroline, loin d’avoir un amant, ne cherche que des maîtresses ; j’ai eu la gloire de lui inspirer une passion fort comique, mes rigueurs ont pensé la faire mourir de désespoir.

— On rit beaucoup de cette méchanceté ; ce fut pour moi un trait de lumière. Je trouvais délicieux de me faire adorer par Caroline, et de lui reprendre Versac. Ce double triomphe servait au mieux ma vengeance, et m’offrait une nouvelle source de plaisir. Je résolus de mettre tout en œuvre pour être bientôt la favorite de cette moderne Sapho.

Depuis que Caroline m’avait enlevé Versac, elle ne venait plus chez Rosa. Comme je ne l’avais jamais pu