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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/502

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le triomphe qui m’est le plus doux, c’est de séparer deux cœurs unis par l’amour.

— Vous m’étonnez. Puisque vous aimez tant les femmes, quel plaisir pouvez-vous trouver à les affliger ?

— Celui qu’un roi trouve à punir des sujets rebelles. J’adore les femmes que je soumets à mon empire ; l’aveuglement des autres les rend indignes de ma pitié. Mais, ma bien-aimée, à quoi nous occupons-nous ? Je puis vous convaincre facilement de la bonté de mes préceptes ; viens, mon cher amour, viens, que je t’initie à nos délicieux mystères !… À ces mots, Caroline m’attire doucement sur la couche de roses ; elle écarte le voile qui couvre mon sein, elle y colle sa bouche, et, après en avoir caressé les deux charmans boutons, elle vient cueillir sur