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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/532

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de cette scène piquante et bizarre semblait les aiguillonner encore.

Des parfums exquis brûlaient dans une cassolette posée aux pieds de la principale statue : Vois-tu, me dit Caroline, en jetant sur ce groupe des regards enflammés, vois-tu avec quelle avide curiosité Vénus parcourt les charmes d’Aglaé, la plus belle des Grâces ? Le marbre semble s’animer à la vue de tant d’attraits ! Ah ! ma Julie, laisse-moi l’imiter, que mes mains, que mes yeux, que ma bouche s’enivrent tour-à-tour à la source des voluptés !

Mais quittons l’une et l’autre ces vêtemens incommodes ; que rien ne s’oppose plus à nos brûlans transports, chaque voile qui te couvre est un vol fait à mes plaisirs.

— En un moment Caroline me met