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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/59

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moyens possibles ; je lui protestai que, malgré notre éloignement, je l’aimerais toujours avec la même constance, et que je reviendrais au printemps lui redemander un cœur que je regardais comme mon bien. Ma chère Julie, me dit Adolphe, ne me fais pas de sermens, et souviens-toi de n’en jamais faire ; dès que la voix des passions se fait entendre, on oublie les promesses les plus sacrées : et souvent les remords que cause le parjure viennent empoisonner les plus doux plaisirs ; ainsi tu vois que les sermens sont toujours inutiles et quelquefois dangereux. Si par un hasard impossible tu me conservais ton cœur au milieu des écueils qui vont t’environner, alors il doublerait de prix pour moi ; mais je te con-