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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/71

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doutée des femmes, les uns ne conserveraient leur liberté, et les autres leurs amans, qu’autant qu’il me plairait de les en laisser jouir !

Telles étaient les idées qui fermentaient dans une tête de quinze ans ; déjà coquette à l’excès, il ne me manquait que l’occasion pour développer mes talens, et j’imaginais avec raison que Paris était le lieu le plus propre pour donner l’essor à toutes mes passions.

En vain prêche-t-on contre la coquetterie, je soutiens qu’après l’amour, c’est la passion qui procure le plus de jouissances ; quel plaisir peut égaler celui dont jouit une femme, lorsque dans un cercle nombreux elle se voit préférer à toutes les autres ! Une coquette est toujours aimée avec plus d’ardeur ; combien elle triomphe en voyant