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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/82

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bien la distance qui m’en sépare fait souffrir mon amour-propre ! Vos regrets sont mal fondés, me dit M. de Saint-Albin, ce qui nous enchante sur le théâtre, nous choquerait dans un salon, et nous aurions la plus mauvaise opinion d’une femme qui prendrait de telles attitudes ; d’ailleurs, si vous me promettez de ne pas vous fâcher, ajouta-t-il en souriant, je vous dirai ma petite Julie, que vous péchez plutôt par l’excès qui vous charme tant que par le défaut contraire. La réflexion de monsieur est extrêmement juste, répliqua ma tante, et je l’ai faite bien des fois ; j’en ai même souvent conçu de l’inquiétude, tant la chose était remarquable ; mais l’extrême jeunesse de Julie ne permettant pas de croire qu’elle y mît la moindre in-