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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/83

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tention, je ne lui en ai jamais parlé. Cependant, puisque l’occasion se présente, je vous conseille, ma bonne amie, de prendre garde à votre manière d’être : loin de chercher à imiter les grâces dangereuses, qui font le sujet de votre admiration, faites tous vos efforts pour acquérir cette réserve, qui est le plus grand ornement de notre sexe, et que vos quinze ans et demi commencent à rendre très-nécessaire. La voiture qui s’arrêta mit fin à la conversation. Saint-Albin, en me donnant la main pour descendre, pressa tendrement la mienne, et m’exprima, par un soupir, le regret de me quitter.

Chaque jour l’adroit Saint-Albin inspirait plus de confiance à Rosa : elle admirait son excellente mo-