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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/84

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rale ; et la manière avantageuse dont il parlait toujours de sa femme, lui faisait croire que ses mœurs n’étaient pas moins pures ; enfin, il parvint à lui faire croire qu’elle pouvait en toute sûreté me confier à lui, n’imaginant pas pouvoir me trouver un meilleur Mentor.

C’était afin d’obtenir ce privilége que Saint-Albin s’était donné tant de peine. Malgré toute son adresse, il n’avait jamais pu faire naître l’occasion de se trouver seul avec moi ; et, lorsque le hasard éloignait nos surveillans, c’était pour un temps si court, ou ils étaient si près de nous, qu’il était toujours sur le qui-vive. Un jour que Saint-Albin était chez ma tante, je la tourmentais pour sortir. Rosa ne s’en souciait guère ; mais elle ne savait