Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 80 )

ver d’obstacles à ses désirs, après avoir eu l’adresse d’en surmonter d’aussi grands. Notre tête-à-tête fut d’abord assez froid ; Saint-Albin affectait une réserve que je ne lui avais jamais vue. Mais quelle fut ma surprise, lorsqu’à quelque distance de l’hôtel, je l’entendis ordonner de nous conduire aux Champs-Élysées. N’irons-nous pas voir les marionnettes ? lui demandai-je naïvement. — Oui, vraiment nous les irons voir, me répondit-il ; mais il vaut mieux nous promener auparavant ; car j’ai mille choses à vous dire, et vous savez que l’on ne cause pas commodément dans un lieu public ; d’ailleurs je crains que les marionnettes elles-mêmes ne captivent votre attention à mon préjudice. Saint-Albin, en me répondant, avait