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Page:Claudine a l'Ecole.pdf/172

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claudine à l’école

Supposez qu’elle est éclairée de gauche, et indiquez par des traits forts les ombres que reçoivent les feûilles.

Ça, ça m’est égal. S’il avait voulu me faire chiffrer je n’en sortais pas ; mais les rosaces et les ombres, ça me connaît. Je m’en tire assez bien, au grand ennui des Jaubert qui espéraient sournoisement me voir grondée.

— C’est… bien. Oui, c’est assez bien. Vous subissez cette année l’examen de brevet ?

— Oui, monsieur l’Inspecteur, au mois de juillet.

— Pis, ne voulez-vous point entrer à l’École Normale après ?

— Non, monsieur l’Inspecteur, je rentrerai dans ma famille.

— Ah ? Je crois en effet que vous n’avez point la vocation de l’enseignement. C’est regrettâble.

Il me dit cela du même ton que : « Je crois que vous êtes une infanticide ». Pauvre homme, laissons-lui ses illusions ! Mais j’aurais seulement voulu qu’il pût voir la scène d’Armand Duplessis, ou encore l’abandon dans lequel on nous laisse pendant des heures, quand nos deux institutrices sont là-haut à se becqueter.

— Montrez-moi votre seconde classe, je vous prie, Mademoiselle.

Mlle Sergent l’emmène dans la seconde classe, où elle reste avec lui pour protéger sa petite mignonne contre les sévérités inspectoriales. Pro-