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Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/116

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LES PANTINS

le compère mathieu.

Et tu as des rentes, des appartements somptueux, des habits brodés ?

robin.

Que voulez-vous ? Je suis Normand : c’est par la grâce de Dieu et de mon intrigue ; mais laissez-moi finir. Je quittai bientôt la femme à qui j’avais des obligations, pour m’établir maquereau de l’hôtel Soissons, et la chrétienne que je pris, nommée Romainville, renchérissait sur les plus effrontées gourgandines de la halle neuve. J’étais alors un petit foutriquet. Je fus le sacristain de son bordel, son rinceur de burettes. Romainville foutait avec les michés qui se présentaient, et les trois quarts du temps je tenais la chandelle.

le compère mathieu.

Joli métier, ma foi !