ici présent, je veux lui donner mes conseils. (Au jeune Latour.) Approchez, Jeune homme, coryphée des fouteurs des Beaujolais, et profitez de mon exhortation ; mais un mot avant : qui êtes-vous ?
Je l’ignore. Mes parents m’ont livré, dès l’âge le plus tendre, entre les mains de Latour, honnête homme parfait, qui prit de moi le plus grand soin, me donna les talents que je possède aujourd’hui ; mais, fils adoptif et ingrat, je l’abandonnai au moment où il pouvait recueillir le fruit de ses soins, pour me lancer avec ardeur dans la carrière du libertinage. Il blâmait en moi ce penchant impérieux que j’ai toujours dévoilé pour la créature. Avait-il aussi raison de prétendre que je conservasse éternellement un pucelage qui me devenait à charge !