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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/176

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Tsou[1]. « Il y a quelques années, dit il, que j’avais déclaré au philosophe Tchouang-tseu que j’étais dans la résolution de me faire son disciple : je venais à ce dessein, et j’apprends à mon arrivée qu’il est mort : quel dommage ! quelle perte ! »

Aussitôt il quitte son habit de couleur, et se fait apporter un habit de deuil ; ensuite s’étant rendu près du cercueil, il frappa quatre fois de la tête contre terre, et s’écria d’une voix entrecoupée de sanglots : « Sage et savant Tchouang ! votre disciple est malheureux, puisqu’il n’a pu vous trouver en vie, et profiter à loisir de vos leçons ; je veux au moins vous marquer mon attachement et ma reconnaissance, en restant ici en deuil pendant l’espace de cent jours. » Après ces der-

  1. Le royaume de Tsou est maintenant la province de Hou-kouang.