Aller au contenu

Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

thsaï[1] titulaire. Frugal dans son boire et dans son manger, ne portant que les

  1. C’est le titre littéraire le moins élevé. Au-dessus du Sieou-Thsaï est le Kiu-jin, et au-dessus de celui-ci est le Tsin-sse. Dans l’examen qui est toujours fait par l’empereur lui-même, les trois premiers parmi les Tsin-sse sont appelés Tchouan-youan, Than-hoa et Pang-yan.
      Le titre de Sieou-thsaï correspond chez nous à celui de bachelier, le titre de Kiu-jin à celui de licencié, et le titre de Tsin-sse à celui de docteur.
      Un magistrat du premier ordre, appelé Hio-youan, et dont les fonctions correspondent à celles de nos examinateurs, reçoit de l’empereur une commission dont la durée est de trois ans. Il se transporte dans la province qui lui a été assignée, et passe tour-à-tour dans les villes du premier rang, en faisant annoncer son arrivée un mois : d’avance.
      Les Sieou-thsaï et ceux qui aspirent à ce degré littéraire et qu’on nomme Toung-seng, ou déjà maitres ès-arts, après avoir subi un ou plusieurs examens préliminaires auprès de leurs propres mandarins, se rendent au jour marqué dans la ville de leur ressort qui leur a été assignée par le Hio-youan ; et leur examen dure depuis le point du jour jusqu’à la nuit. Ces examens se renouvellent tous les trois ans, et les Sieou-thsaï ne sont dispensés de cette épreuve qu’après dix