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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/28

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doute l’homme qui possède dix mille pièces d’or peut faire élever une maison qui ne lui en coûtera que mille ; mais celui qui bâtit une maison dont la valeur est égale à celle des terres qu’il possède, peut être considéré comme un grand arbre sans racines que le premier vent doit inévitablement renverser. Combien mieux encore peut être appelé « arbre sans racines », cet homme-ci, qui, sans posséder cent arpens de terre, se met tout-à-coup à faire construire une maison qui a mille appartemens ? Certainement il n’attendra pas que le vent souffle, et il tombera de lui-même. Il ne peut y avoir aucun doute à cet égard. »

Le fils reconnut la vérité de ces paroles, et de nouveau tomba d’accord sur ce que disait son père. Il se mit à la recherche des terres à vendre, et ne s’enquit plus des maisons. Seulement il