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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/33

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rer de sa fortune. Les journaliers eux-mêmes ne le pressent pas d’acquitter leurs salaires, parce qu’ils pensent que chaque jour de travail leur vaut un jour de plus de gages, et que s’ils le tourmentaient trop pour être payés, il suspendrait certainement leurs travaux pendant quelque temps, et qu’alors ils demeureraient sans ouvrage. Voilà pourquoi il lui reste encore de l’argent ; c’est ce qui s’appelle « prendre de la chair pour nourrir un ulcère. » Non, ce n’est point un homme qui ait des moyens et des ressources. Lorsqu’il arrivera à l’époque où le crédit lui manquera, les personnes qui ont son nom inscrit dans leurs livres le presseront inévitablement toutes à la fois, et commenceront à le maudire. D’abord il vendra ce qu’il possède de terre pour les satisfaire, et, comme cela ne suffira pas, il en viendra à penser à sa maison elle-même. Tant