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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/44

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passait toutes ses journées, et il y comprit enfin qu’on pouvait faire beaucoup de choses dans une petite maison, et qu’il était peu sage de mépriser le nom et de prendre la qualité. Les quatre vers populaires que nous allons citer reviennent à ceci :

Seigneur opulent de dix mille arpens,
Quelques bouchées suffisent pour rassasier ton appétit ;
Mille plafonds sollicitent tes soins,
Et cependant six pieds d’espace te suffisent chaque jour.

La petite force qu’il avait possédée jusqu’ici avait été dissipée en vain ; dès ce moment il appliqua collectivement sur un seul point toute l’étendue et l’activité de son génie, et il fit décorer ces trois appartemens d’une manière extraordinaire. En les habitant exclusivement, Iu-sou-chin non-seulement ne sentit point le malheur d’avoir