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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/76

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Ke-wou, en écoutant ces paroles, sentit naître en lui quelques soupçons ; il répondit donc : « Ma famille a de tout temps observé comme règle de conduite, de ne point contracter d’obligations envers les personnes d’un rang inférieur. Je n’ai rien à vous dire pour le moment sur l’offre que vous me faites de vous donner à moi. Il est vrai que le jardin et la maison que vous possédez appartenaient autrefois à ma famille ; mais elle en a disposé avec toutes les formes légales, et vos parens ne les ont point dérobés. Si donc je veux les recouvrer, il faut que je vous restitue le prix de l’acquisition que vous en avez faite. C’est la seule manière de procéder, et il n’existe aucune raison pour que vous me les rendiez pour rien. Quant au trésor, je reconnais n’y avoir aucun droit, et il ne me convient pas de le réclamer. Retirez-