Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous en assurer. Ils eussent été dans des termes dont vous auriez été étonnée, & ils vous eussent fait soupçonner que je n’étois pas si grossier, que je le voulois paroître.

J’allois même vous le faire connoître, lorsque la Fée invisible pour vous, s’offrit à mes regards. Par son air menaçant qui m’épouvanta, elle trouva le secret de me faire taire. De quel moyen, ô Ciel ! se servit - elle pour m’imposer silence ? Elle s’approcha de vous le poignard à la main, & me fit signe que le premier mot que je prononcerois vous coûteroit la vie. J’en fus si effrayé que je repris naturellement la stupidité qu’elle m’ordonna d’affecter.

Je n’étois pas au bout de mes peines. Vous me témoignâtes avoir envie d’aller chez votre pere ; je vous le permis sans ba-