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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/114

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sa personne. Mais vous ne jouîtes pas long-tems du plaisir de la voir. Après qu’elle vous eut fait pere de la Belle, vous vous trouvâtes obligé de faire un voyage sur vos frontières, pour prévenir une apparence de révolte, dont vous fûtes informé ; pendant ce tems vous fîtes la perte de cette chere épouse, qui vous toucha d’autant plus, que vous joignîtes à la tendresse que ses appas vous avoient inspiré, la plus parfaite estime pour ses rares qualités. Malgré sa grande jeunesse, & le peu d’éducation que sa naissance lui avoit donné, vous lui trouvâtes une prudence consommée, & vos plus habiles courtisans furent étonnés des sages conseils qu’elle vous donnoit, & des expédiens qu’elle trouvoit pour vous faire réussir dans tous vos projets. »