Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’impossibilité de faire des actions secretes sur le trône, ne lui permirent pas de s’éloigner assez long-tems, & assez souvent pour faire son devoir, & à l’assemblée suivante à peine put-elle prouver qu’elle eût été un quart-d’heure hors de l’Isle heureuse.

« Notre Reine irritée contre elle, la menaça de détruire cette Isle, pour l’empêcher de violer plus long-tems nos loix. Cette menace la troubla si fort, que la moins clairvoyante des Fées connut jusqu’à quel point votre épouse portoit la sensibilité pour cette Isle fatale ; & la méchante Fée, qui a donné au Prince que voici la monstrueuse figure qu'il a eue, s’apperçut à son trouble, qu’en ouvrant le Grand Livre elle y trouveroit un sujet important & capable