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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/152

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seroit apperçue, elle en eût eû quelqu’inquiétude dont les suites eussent été funestes pour nous. J’aimai donc mieux prendre un habit simple, & la confier au premier particulier que je rencontrerois, qui me paroîtroit homme de bien, & où je pourrois me flatter qu’elle trouveroit les aisances de la vie.

Le hazard favorisa bien-tôt mes intentions. Je trouvai ce qui me convenoit parfaitement. Ce fut une petite maison dans un Hameau dont la porte étoit ouverte. J’entrai dans cette chaumière qui me parut être celle d’un Païsan à son aise. Je vis à la clarté d’une lampe trois Païsannes endormies auprès d’un berceau, que j’ai jugé être celui d’un nourrisson. Il n’avoit rien de la simplicité du reste de la chambre : tout en étoit somptueux, Je pensai