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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/171

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core de nouvelles graces, & malgré les obligations que je vous ai, je ne puis m’empêcher de vous dire que je ne serai point heureux, tant que je serai privé de la présence de ma chere Fée. Ce qu’elle a fait, ce qu’elle souffre pour moi augmenteroit mon amour & ma douleur, si l’un & l’autre n’étoient pas à son plus haut point. Ah ! Madame, ajouta-t-il, ne pourriez-vous point combler la mesure de vos bienfaits en me la faisant voir ?

Cette demande étoit inutile ; Si la Fée avoit pu lui rendre ce bon office, elle étoit trop zélée pour attendre qu’il le lui demandât ; mais elle ne pouvoit détruire ce que le conseil des Fées avoit ordonné. La jeune Reine étant prisonniere dans la moyenne région de l’air, il n’y avoit pas d’apparence d’user d’industrie pour la lui faire voir, & la Fée alloit le lui faire entendre avec