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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/172

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douceur, & l’exhorter à prendre patience en attendant quelque événement inprévû, dont elle se promettoit de profiter, lorsqu’une simphonie ravissante se fit entendre & l’interrompit.

Le Roi, sa fille, la Reine & le Prince en furent extasiés. Mais la Fée eut une autre sorte de surprise. Cette musique indiquoit le triomphe des Fées. Elle ne comprenoit point qui pouvoit être la triomphatrice. Son idée se fixa sur la vieille Fée, ou sur la Mere des tems, qui dans son absence avoient peut être obtenu, l’une sa liberté, l’autre la permission de causer des nouvelles traverses à ses Amans. Elle étoit dans cette perplexité, lorsqu’elle en fut agréablement tirée par la présence de la Fée sa sœur, Reine de l’Isle heureuse, qui parut tout d’un coup au milieu de cette troupe charmante. Elle n’étoit