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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/182

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que le Prince son futur époux, de lui permettre de reconnoître une si tendre affection. Sa prière témoignoit trop la bonté de son cœur, pour qu’elle ne fût pas écoutée. Ils furent comblés de biens, & sous le bon plaisir du Roi, du Prince, & de la Reine, la Belle leur conserva les noms affectueux, de Pere, de Freres, & même de Sœurs, quoiqu’elle n’ignoroit pas que ces dernières n’en avoient pas plus le cœur que le sang.

Elle voulut que tous continuassent à se servir du même nom, dont ils l’appelloient, quand ils la croyoient de leur famille. Le vieillard & ses enfans eurent des emplois à la Cour de la Belle, & jouirent continuellement du bonheur de vivre auprès d’elle dans un rang assez illustre pour être généralement considérés. Pour les Amans des