Si du jour qui s’enfuit la lumière est fidèle,
Je pense l’entrevoir avec son Isabelle.
Je suivrai tes[1] conseils, et fuirai son courroux
Jusqu’à ce qu’elle ait ri de m’avoir vu jaloux.
Scène III.
Isabelle, il est temps, allons trouver Lucrèce.
Il n’est pas encor tard, et rien ne vous en presse.
Vous avez un pouvoir bien grand sur son esprit :
À peine ai-je parlé, qu’elle a sur l’heure écrit.
Clarice à la servir ne seroit pas moins prompte.
Mais dis, par sa fenêtre as-tu bien vu Géronte ?
Et sais-tu que ce fils qu’il m’avoit tant vanté
Est ce même inconnu qui m’en a tant conté ?
À Lucrèce avec moi je l’ai fait reconnoître ;
Et sitôt que Géronte a voulu disparoître,
Le voyant resté seul avec un vieux valet[2],
Sabine à nos yeux même a rendu le billet.
Vous parlerez à lui.
Qu’il est fourbe, Isabelle.
Eh bien ! cette pratique est-elle si nouvelle ?