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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/246

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DORANTE.

Peut-être.Et quand encor ?

SABINE.

Peut-être.Et quand encor ?Quand elle vous croira.

DORANTE.

1665Quand elle me croira ? Que ma joie est extrême !

SABINE.

Quand elle vous croira, dites qu’elle vous aime.

DORANTE.

Je le dis déjà donc, et m’en ose vanter,
Puisque ce cher objet n’en sauroit plus douter :
Mon père…

SABINE.

Mon père…La voici qui vient avec Clarice.


Scène VI.

CLARICE, LUCRÈCE, DORANTE, SABINE, CLITON.
CLARICE, à Lucrèce.

1670Il peut te dire vrai, mais ce n’est pas son vice.
Comme tu le connois, ne précipite rien.

DORANTE, à Clarice.

Beauté qui pouvez seule et mon mal et mon bien…

CLARICE, à Lucrèce.

On diroit qu’il m’en veut, et c’est moi qu’il regarde.

LUCRÈCE, à Clarice[1].

Quelques regards sur toi sont tombés par mégarde.
Voyons s’il continue.

  1. Ces mots à Clarice et un grand nombre des indications semblables qui se trouvent dans cette scène (quatorze sur trente-cinq) manquent dans les deux éditions de 1644.