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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/278

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y si no sabes la lengua,
no bas de saber pronunciarlas.

TRISTAN.

Y tú sábesla ?

DON GARCÍA.

Y tú sábesla ?Qué bueno !
Mejor que la castellana :
hablo diez lenguas.

TRISTAN, á parte.

hablo diez lenguas.(Y todas
para mentir no te bastan.)
Cuerpo de verdades lleno
con razon el tuyo llaman,
pues ninguna sale dél…
(Á parte.)
(Ni hay mentira que no salga.)

XVII.

L’autre trait de caractère, le seul autre moment intéressant de ce quatrième acte, nous révèle inopinément la grossesse de la jeune épouse demeurée à Poitiers (ou à Salamanque), quand le bon père, gagné de tendresse, veut que son fils aille la chercher, et qu’il faut le faire renoncer à cette idée[1].

DON BELTRAN.

Por qué ?

DON GARCÍA.

Por qué ?Porque está preñada ;
y hasta que un dichoso nieto
te dé, no es bien arriesgar
su persona en el camino.

DON BELTRAN.

Jesus ! fuera desatino,
estando así, caminar.

Alarcon n’a pas, il est vrai, de vers qui équivaille à ce mouvement du vieillard heureux de l’idée d’être bientôt aïeul :

« À ce coup ma prière a pénétré les cieux[2]. »

La lettre qu’il s’agit d’écrire et de modifier d’après cette nouvelle, amène la malencontreuse question du nom du beau-père. Chez Alarcon, c’est seulement le prénom inséparable du don qu’il est question de retrouver, car il est indispensable en espagnol, et il y a plus de

  1. Voyez acte IV, scène iv, vers 1227 et suivants.
  2. Ibidem, vers 1232.