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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/284

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Adieu, mon cœur, je te manderai dès qu’il y aura eu quelque choſe avec l’Anglois. Je ſais l’intérêt que tu prends à moi. Crois que je te paye bien de retour et qu’il ne t’arrivera jamais autant de bonheur que je t’en ſouhaite.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Lundi 3 Mars 1783.


MA feinte maladie n’a ſervi de rien ; le Comte eſt parti pour Verſailles en me diſant d’un air moqueur que je n’avois qu’à envoyer chercher ma nouvelle amie, qu’elle me tiendroit ſurement bonne et fidelle compagnie. J’enrageois. Je lui ai ponctuellement obéi ; car à peine a-t-il été parti, que j’ai mandé à mon farfadet de venir. Je vais bien employer mes momens avec lui, et cela me calmera un peu, car je ſuis en colere et d’une humeur

affreuſe.