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Page:Courant - La vie politique en Extrême-Orient, 1903.pdf/19

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ANNALES DES SCIENCES POLITIQUES.

La ligne de Kiao-tebeou à Oei-hien (Chan-tong) est en exploitation sur la plus grande partie de sa longueur, les travaux continuent. Les mines de houille et de fer se révèlent, à l’étude, très importantes.

La banque russo-chinoise avait obtenu en 1899 la concession d’une ligne de Tcheng-ting (Tchi-li) à Thai-yuen (Chan-si) ; le traité définitif a été passé au printemps et les travaux vont commencer.

Dans la réunion tenue à Londres le 26 septembre 1902, le syndicat franco-anglais du Yun-nan a annoncé que M. E. Rocher a conclu pour lui avec les autorités chinoises des conventions pour l’exploitation de mines étendues.

Navigation. — Dans le mouvement de la navigation, la part de l’Allemagne augmente constamment[1] six lignes (Hong-kong-Vladivostok ; Canton-Chang-hai ; Chang-hai-Tsing-tao ; Chang-hai-Tong-kou ; Chang-hai-Han-kheou ; Han-kheou-Yi-tchhang) sont desservies par les bateaux allemands.

L’Italie, qui possède la ligne Bombay-Hong-kong, crée une ligne directe Gênes-Chang-hai.

La Hollande installe un service entre Java, la Chine et le Japon.

La maison française Racine Ackermann, de Chang-hai, va ouvrir un service (Compagnie Asiatique de navigation) sur le Yang-tseu ; deux steamers sont commandés aux ateliers de Fou-tcheou ; une ligne française de Hong-kong à Soa-tao serait en projet. On sait qu’un service quotidien installé par M. Trévoux relie Hong-kong à Canton ; le service est assuré par diverses compagnies entre Canton, Koang-tcheou oan, Haiphong.

L’American Asiatic S. S. Co de New-York fonde une ligne entre New-York et les ports chinois.

Une compagnie japonaise organise les transports sur le Yang-tseu en amont de Han-kheou pour faire suite aux lignes japonaises Chang-hai-Han-kheou, Yokohama-Chang-hai, etc. ; une autre ligne a été ouverte de Han-kheou à Siang-than (Hou-nan).

L’action de la France, outre les écoles, le chemin de fer du Yun-nan, etc., s’est manifestée par l’établissement d’un service postal du Tonkin pour Mong-tseu, Yun-nan fou, Soei-fou, Tchhong-khing : le trajet total de Hai-phong à Tchhong-khing est de trente-six jours (début de 1902) ; — par la création à Tchheng-tou et à Tchhong-khing (Seu-tchhoan) d’un enseignement médical confié à des Français ; — par de nouveaux arrangements pris par le directeur français de l’arsenal de Fou-tcheou avec les autorités.

  1. Bulletin du Comité de l’Asie française, 1903, p. 13.