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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/137

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FERDINAND MOSSELMAN

— Regardez un peu, dit M. Rampelbergh à M. Kaekebroeck en montrant les trois dames qui entouraient le nourrisson et parlaient nègre avec lui, ces femmes, ça sait qu’à même redevenir jeunes, ma parole !

— Sacrebleu, que j’ai faim ! s’écria M. Kaekebroeck.

Sous son globe, la pendule dorée sonna six coups lointains.

— Le dîner est prêt, dit Adolphine. Tant pis, nous allons seulement nous mettre à table, venez !

Elle prit le berceau où s’endormait le petit Albert et le porta dans la salle à manger. On s’assit, et une forte fille déposa sur la nappe la soupière fumante.

— Vous savez, dit Adolphine en confidence, comme si elle ne voulait prendre personne en traître, ce n’est pas un cordon bleu… Je ne l’ai que depuis huit jours. Mais elle est brave, ça je dois dire, et je ne peux pas me plaindre…

Tout le monde certifia que la soupe était excellente.

— C’est si rare le jour d’aujourd’hui d’avoir