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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/138

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FERDINAND MOSSELMAN

une bonne servante, assura Mme Timmermans. C’est une question de chance. Quelle misère, quand il faut changer ! On sait ce qu’on a, mais on ne sait pas ce qu’on aura. Je pense tout de même que vous êtes bien tombée…

On entendit du bruit dans le vestibule, et, soudain, Joseph Kaekebroeck entra dans la salle, tout essoufflé. — Sapristi, nous avons couru ! Toutes nos excuses. Vous avez bien fait de commencer…

— Et Mosselman ? s’écrièrent les convives d’une seule voix.

— Il est là dans le vestibule. Il se brosse…

Une minute, n’est-ce pas, le temps de me donner un coup de peigne.

Il se sauva. — C’est toujours ainsi, dit Adolphine en se penchant vers sa belle-mère. Joseph n’est jamais pressé. Il a toujours du temps de reste et puis après, tout doit aller vite, vite…

Sur ces entrefaites, Ferdinand Mosselman parut et fut salué par de grandes acclamations.

Il s’était arrêté après un pas et, droit, les mains le long du corps, il inclinait doucement la tête :

— Madame Adolphine, dit-il gravement, et vous, Mesdames et Messieurs, je vous prie de ne