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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/145

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FERDINAND MOSSELMAN

— Tiens, mais c’est toujours ainsi ! ricana Joseph.

— Mais, je comprends moi, dit Mme Timmermans, ça l’agite de voir des nouvelles figures.

— Et puis, il est encore si petit ! ajouta Mme Kaekebroeck sur un ton de tendre pitié.

Alors, Mme Rampelbergh, qui finissait une cuisse de poulet, émit une parole imprudente :

— Est-ce que vous croyez que le biberon est bien ce qui lui convient ? dit-elle d’un air profond.

C’était la grande querelle du biberon et de la nourrice, qui avait déjà failli diviser toute la famille.

Les Kaekebroeck, à l’exception de Joseph, préconisaient l’allaitement artificiel. On avait suivi leur avis, par déférence. Mais les Platbrood, ainsi que les Van Poppel, se montraient nettement partisans d’une nourrice.

La discussion fut donc rouverte, où les vieux arguments, cent fois développés, furent de nouveau repris avec ardeur.

Seuls, Ferdinand et Pauline, la jeune marraine, demeuraient neutres en ce débat et ne soufflaient mot, acquiesçant parfois seulement d’un signe de tête, quand on les prenait trop directement à témoin du positif d’un fait.