Aller au contenu

Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
137
FERDINAND MOSSELMAN

fureurs homicides : il se demandait sérieusement s’il n’allait pas tuer Cappellemans !

— Ah, quand j’ai appris qu’elle était fiancée, tenez, je suis rentré chez moi comme un fou. J’ai sauté sur ma bicyclette et suis parti à fond de train dans les rues. Tous les agents de police couraient en criant à mes trousses parce que je n’avais pas de lanterne ! Mais j’allais comme une tempête, bondissant sur les pavés, les rails du tramway… J’ai fini par me casser la tête contre un wagon de marchandises, derrière l’Entrepôt ! Regardez, on voit encore la marque…

— Si c’est permis ! s’écria Adolphine qui ne put réprimer une grimace douloureuse.

Il avoua qu’il ne faisait plus rien du tout : il n’avait plus paru au ministère depuis huit jours !

— J’ai écrit à mon chef, M. Verbist, que j’étais malade, alité. Or, sa grosse pimbêche de fille m’a justement rencontré tout à l’heure rue Royale, monté sur mon vélo ! Et je devais dîner ce soir chez elle, déchiffrer des romances ! M. Verbist ne me pardonnera jamais !

Il vida sa tasse d’un seul coup et se courba anéanti.

— Et votre bonne-maman, qu’est-ce qu’elle