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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/154

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FERDINAND MOSSELMAN

— Oh, dit-il, n’en déplaise à Pascal, ici le cœur a des raisons que la raison ne réprouve guère…

— Plaît-il ? insista la jeune femme avec candeur.

Il fit un geste vague et retomba dans sa morne attitude.

— Écoutez, poursuivit Adolphine avec fermeté, si j’étais à votre place, je parlerais le père Verhoegen ! Thérèse n’est pas encore fiancée pour du bon. Elle n’a pas fait de visites… Voyons, son père ne vous déteste pas, au contraire. Tâchez un peu de l’amadouer tout à l’heure. C’est un si bon homme ! Parlez-lui de ses ficelles, de Bruxelles port-de-mer…

— Vous avez raison, repartit Ferdinand en se redressant, vous avez raison ! — Oui mais, dit-il retournant à ses doutes, est-ce que vous êtes bien sûre que Mlle Thérèse…

— Allo tenez, dit Adolphine en tirant un billet de son corsage, voilà ce qu’elle m’a chargée de vous remettre.

Il saisit la lettre et lut avidement ces petits mots tremblés :

Monsieur Ferdinand,

Je vous jure que je n’aime pas M. Cappelle-