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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/155

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FERDINAND MOSSELMAN

mans. Je n’aime que vous. Et si je ne puis être votre femme, j’irai rejoindre ma tante Christine au couvent de Jette.

Je suis bien malheureuse.

Votre amie fidèle,xx
Thérèse Verhoegen.

De vraies traces de larmes brouillaient ces lignes pathétiques. D’un geste passionné, Mosselman pressa le tendre aveu sur ses lèvres.

— Oh, comme vous êtes bonne ! s’écria-t-il ému en serrant brusquement la main de Mme Kaekebroeck.

Sa physionomie s’éclaira. Pardieu, il fallait agir, l’emporter de haute lutte, comme on dit dans les discours. Il allait saper Cappellemans. Il s’était levé. Une audace héroïque, superbe, enflammait ses yeux, quand, soudain, la sonnette qui retentit dans le vestibule le fit retomber sur un pouf, aussi blême qu’un mort.

Tout le monde sortit pour s’élancer au-devant des nouveaux hôtes. Seul, Ferdinand demeura. Les coups de son cœur résonnaient dans le piano.