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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/160

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FERDINAND MOSSELMAN

— Regardez, j’ai failli mourir…

Mais il sourit tout de suite, conta sa chevauchée à bicyclette et sa chute contre le wagon d’un brasseur de Munich, derrière l’Entrepôt.

— Oh, dit-elle, la figure crispée à l’évocation du terrible accident, vous avez dû vous faire bien mal !

— Je ne sais pas, grand’mère m’a appliqué des compresses et m’a veillé toute la nuit. Il paraît que, dans mon délire, je voulais toujours tuer Cappellemans ! Hé, Cappellemans n’existe plus…

Il riait, affranchi de toute crainte. Il ne comprenait plus comment il s’était si absurdement emballé dans un désespoir. Cappellemans ne pouvait plus rien contre lui…

— Hélas, repartit la jeune fille, perdant soudain les belles couleurs que la joie lui avait fait recouvrer, Cappellemans existe toujours, il doit me conduire au bal de la Grande Harmonie…

— Le bal de la Grande Harmonie ! s’écria Ferdinand stupéfait.

Adolphine était accourue.

— Mais oui, dit-elle au jeune homme qui tom-