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FERDINAND MOSSELMAN

— On parle de moi ! s’écria Joseph du fond de la salle.

Il bondit, tout heureux de s’évader d’un whist où Mme Timmermans et Mme Rampelbergh s’apprêtaient à le capturer.

Quand sa femme l’eut mis au fait :

— Tu viendras au bal, dit-il en tapant sur l’épaule de son ami. J’ai une idée. Laisse-moi faire et je garantis la victoire !

M. Verhoegen tendit la main à son adversaire : il venait de gagner la belle.

— Mes sincères, dit M. Kaekebroeck en rangeant les palets dans la boîte tapissée. Vous êtes de première force, moi je ne suis qu’une mazette.

— Non, non, vous jouez très bien, repartit M. Verhoegen, j’ai eu plus de chance que vous, voilà tout.

Il se leva, satisfait, la figure large épanouie. Toutes les parties de cartes cessèrent et l’on entoura le cordier.

Adolphine demanda ce qu’il désirait boire.

— Faites comme chez vous, n’est-ce pas, lui dit-elle. Est-ce que vous ne prendriez pas un verre de stout de Bass ?