Aller au contenu

Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
168
FERDINAND MOSSELMAN

Elle portait une robe de soie rose décolletée, qui montrait ses épaules et ses bras nus d’un galbe admirable. La figure, légèrement émaciée encore à la suite de couches difficiles, brillait d’un éclat ardent sous ses beaux cheveux roux opulemment torsés et sommés d’une dague d’or.

— Figurez-vous, dit Mme Kaekebroeck, que c’est sa robe de noce qu’elle a fait teindre chez Spitaels. Hein ! comme le rose lui va ! Il n’y a pas à dire, elle sait s’habiller. Elle est bien avec une loque…

La valse venait de finir. Beaucoup de danseurs suffoqués évacuèrent la piste, où les couples purent enfin circuler plus à l’aise et risquer quelques gestes.

Ferdinand et Adolphine disparurent dans la multitude.

— Eh bien, s’écria Mme Rampelbergh, où est donc Mlle Verhoegen ?

— Elle doit être ici cependant, répondit Mme Timmermans, car je vois là-bas Mme Van Crombrugghe et toutes ses filles qui se prélassent au premier rang d’un entre-colonne. Il ne faut pas le demander ! Pour sûr M. Verhoegen les a fait entrer par la salle d’accords…

— Hé, les voilà, dit Mme Kaekebroeck, regardez, c’est eux près de l’entrée…