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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/184

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FERDINAND MOSSELMAN

commissaires, vers l’estrade meublée de chaises et de riches fauteuils.

Seuls, le blond prince de Hohenzollern et sa blonde fiancée souriaient au milieu de la curiosité enthousiaste et s’avançaient, amoureux et ravis, dans l’hommage attendri de quinze cents  : « Och arm  ! »

Quand le quadrille royal fut en ligne, on s’aperçut qu’il manquait un cavalier, et c’était Joseph Kaekebroeck, le vice-bibliothécaire. Le président lançait de tous côtés des regards anxieux, irrités, et s’épongeait avec rage. Soudain, un commissaire s’approcha et lui parla bas à l’oreille. « Mais oui  ! » fit le président d’une tête impatiente, et, sitôt, le messager piqua dans la foule. Quelques instants après, un jeune homme élégant, mais pâle, sortait des rangs épais des spectateurs, prenait place dans le quadrille et s’inclinait devant sa danseuse, une vieille dame d’honneur décolletée et constellée de cabochons précieux.

– Mais c’est Ferdinand Mosselman  ! s’écrièrent à la fois Mme Timmermans et Mme Rampelbergh stupéfaites.