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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/185

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FERDINAND MOSSELMAN

C’était lui. Son apparition causait une grande rumeur.

L’orchestre joua et tous les quadrilles quadrillèrent au pied de l’estrade, sous les yeux du Roi et de la Reine qui souriaient finement, avec bonne humeur.

– Tiens, c’est vrai, fit tout à coup Mme Kaekebroek, répondant à une question formulée en-dedans, pourquoi est-ce que Clémentine n’est pas venue ?

À cette exclamation, une dame assise sur la banquette précédente, se retourna avec effort.

Elle était louche, couperosée, et d’énormes dents sortaient de ses lèvres comme des boutoirs. Mais sa face trivale respirait la bonté.

– Oeïe non, Madame, dit-elle avec sentiment, vous comprenez, ça lui aurait fait trop d’émotion !

Cette raison fut généralement approuvée et commentée avec bienveillance. Alors, d’autres dames, que la défectuosité de leur siège, leur compression et l’impossibilité de bien voir unissaient dans la même misère, se mêlèrent à la conversation, qui s’anima et prit un tour de bonne confidence.

Les personnages des quadrilles formèrent le