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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/186

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FERDINAND MOSSELMAN

thème : ils étaient saisis, expliqués dès que, par bonheur, dans le mouvement des contredanses, ils sortaient de derrière la colonne maudite.

On se pâma en parlant des jeunes fiancés, qui, bannissant toute contrainte d’étiquette, montraient une joie charmante et gamine au milieu de tous leurs partenaires solennels. Le prince Albert était aussi très gentil : on remarqua qu’il parlait beaucoup à sa danseuse, Mlle Putseys, une jolie demoiselle de la société.

– Je croyais pourtant, dit Mme Rampelbergh, que c’était la fille de M. Stockman qui devait figurer dans le quadrille…

La dame aux longues dents fournit tout de suite le motif de cette permutation imprévue.

– Vous avez raison, dit-elle, c’était en effet Mlle Emma Stockman qui devait faire vis-à-vis avec le prince. Mais elle est qu’à même fiancée depuis huit jours avec M. Bollekens. Ce n’était plus la peine pour elle de se mettre en évidence, et, comme c’est un bon cœur, elle a cédé sa place à Mlle Putseys. Ça est plus juste que ce soit une jeune fille qui en profite…

On en tomba d’accord.

La princesse Henriette attendrit également tout le monde. Elle avait un air si modeste, si bon.