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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/203

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II


Il faisait grand silence dans la chambre assombrie, retraite d’exquise fraîcheur contre le torride soleil qui flambait au dehors.

Et Mme Posenaer, le menton dans la main, continuait de s’abandonner au fil de chères souvenances.

Parfois, les persiennes abaissées donnaient un petit toc sur la fenêtre ; des cristaux tintaient, ou bien c’était une grosse mouche bourdonnante qui, volant à travers la pièce, s’allait cogner à la glace, tombait sur la tablette de la cheminée où, un moment étourdie, elle musiquait en tournant sur le dos. Et tous ces bruits familiers assoupissaient doucement la jeune femme, quand une voix cria sur le palier :

— On peut « rentrer » ?