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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/206

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

cils froncés, attachait sur lui un regard violent.

N’était-ce pas à cette place même où le « papezac » séchait sa transpiration, que Ferdinand, il y aussi, avait trois mois à peine, se tenait renversé lui mais dans quelle attitude de gracieux abandon  !

À ce souvenir, une fièvre sensuelle battait dans ses veines et ses yeux étincelaient comme des armes.

Qui désormais serait digne de la posséder ? Elle dénombrait les petits jeunes gens de son entourage et convenait que nul d’entre eux ne remplacerait jamais le fringant Mosselman.

Elle entrait dans une nouvelle crise de colère et de regret, quand M. Posenaer se redressa en sursaut  :

— Holà, dit-il, j’allais m’endormir  !

— Et d’où venez-vous comme ça  ? interrogea alors sa femme, d’un ton où perçait une pointe d’humeur.

— J’ai été seulement rue de Flandre, dit-il avec bonhomie. Mais ce n’est pas à tenir. Il fait une chaleur  ! Je le disais à Verhoegen, c’est absolument comme en septante-trois…

En entendant prononcer le nom du cordier, la jeune femme ne put réprimer un sourire dédaigneux.