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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

Cependant, Mme Posenaer s’était emparée des mains de Mme Kaekebroeck :

— Mettez-vous, dit-elle en l’attirant au milieu du groupe qu’elle formait avec Mmes Théodore Van Poppel et Rampelbergh.

Mais Adolphine voulut auparavant échanger à toute force sa bonne chaise à dossier contre l’inconfortable escabeau de son mari :

— Prends-la, dit-elle à Joseph avec une gentille insistance. Moi j’ai des jupons, je sais là contre…

Kaekebroeck protesta avec bonne humeur :

— Est-ce que tu vas me faire passer pour un « péke » maintenant ! Non, non, je t’en prie, garde ton fauteuil, je m’arrangerai bien…

Il cala son siège boiteux contre le tronc d’un arbre et s’assit entre son oncle Théodore et M. Posenaer.

À la droite de ce dernier, se carrait le vieux Rampelbergh. Les quatre hommes faisaient ainsi vis-à-vis aux quatre dames, tandis que le père Verhoegen, établi un peu sur le côté, semblait présider ce quadrille immobile mais non pas silencieux.

Chez les dames surtout, le moulin des langues se mit à tourner avec une rapidité extrême sans