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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/224

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

Tandis que Kaekebroeck, mis en train par le succès de sa petite farce, contait à présent ses impressions de voyage de noces, Mme Posenaer constatait non sans une vive contrariété que le programme des Guides touchait à sa fin. Déjà, quelques familles quittaient le quinconce pour se rendre sur l’esplanade où étaient plantées les pièces d’artifice. En somme, que lui avait appris Adolphine ? Rien qu’elle ne sût déjà, rien surtout qui lui permît de contenter son ressentiment. Toutes ses facultés étaient tendues vers la vengeance et pourtant elle restait très pauvre d’imagination : un génie malin stérilisait son esprit, protégeait Mosselman contre sa rancune. Il est vrai que la lettre de Ferdinand à son ami Kaekebroeck contenait peut-être des révélations précieuses. Mais il fallait attendre jusqu’au samedi pour avoir connaissance de ce curieux document.

Mme Posenaer ne se sentait pas la force de patienter si longtemps. Aussi, voulut-elle de nouveau provoquer les indiscrétions de la naïve Mme Kaekebroeck en parlant de cette lettre si intéressante.

Mais Adolphine ne se rappelait plus rien.

— Bé, il raconte je ne sais pas tout quoi, dit-elle en haussant les épaules de ce mouvement