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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/231

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

pour conjurer les désastres d’une averse probable. Mais les garçonnets et les fillettes s’accrochaient désespérément à leurs mains, implorant qu’on attendit au moins les premières fusées.

Cependant, les Guides venaient de faire résonner là-bas leur dernier coup de grosse caisse ; aussitôt, un afflux de spectateurs se précipita sur l’esplanade.

La brise soufflait maintenant très forte et menait grand tapage dans les branches. Quelques petits nuages détachés des hordes compactes s’avançaient en éclaireurs. Le tonnerre roulait plus proche. Des loustics criaient : « Il pleut ! »

Alors, les artificiers, ne voulant pas faire languir plus longtemps cette foule dont l’inquiétude augmentait l’impatience, mirent le feu aux premières boîtes. Soit que les détonations eussent impressionné les nuages ou que ceux-ci fussent arrivés à maturité, soudain il y eut un coup de pluie. Des cris retentirent qui, subitement, s’apaisèrent.

— Ça ne sera rien, affirmaient quelques personnes animées d’un espoir que refroidissaient aussitôt des gouttes nouvelles.

Mme Rampelbergh était pour « prendre ses cliques et ses claques ».